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Qui sont les pygmées bakas?

 

une tradition nomade

La présence de Pygmées est avéré depuis l'antiquité. Les premiers sont identifiés par une expédition au source du Nil  vers 2400 avant JC.

Les Baka consitituent un sous-groupe du peuple Pygmée.

Ils vivent dans la forêt d'Afrique centrale, principalement au Cameroun et au Gabon.

Au Cameroun, on les trouve dans la partie est du pays, et leur nombre est estimé à 50 000 individus.

Considérés comme les derniers chasseurs-cueilleurs, ce sont des nomades d’un naturel doux et pacifique. Ils ont une tradition panthéiste et vénèrent Jenga le dieu de la forêt.

La forêt constitue leur milieu naturel, Elle est leur mère nourricière et leur a fourni jusqu'à récemment tout ce dont ils avaient besoin. Ils vivaient alors en parfaite autarcie.

 

une sédentarisation forcée

 

Aujourd'hui, la forêt est livrée à une exploitation effrénée ; Ce bouleversement de l’écosystème et l'épuisement des ressources de la biodiversité plongent les Bakas comme les Bantous dans une misère croissante et détruit leur culture.

Les Bakas sont aujourd'hui lancés sur le chemin de la sédentarité.

Cela génère une déstructuration totale de leur mode de vie et de leur culture.

 

"Semi-sédentaires", ils vivent aujourd'hui principalement dans des villages créés le long de pistes forestières. Ils ont abandonné peu à peu leurs mongoulous(huttes en feuilles) pour de pauvres maisons en torchis et toits de palmes. Nomades depuis des millénaires, la démarche de planter aujourd’hui pour manger demain leur est étrangère. Ils sont souvent tentés de prêter leurs bras à des propriétaire bantous (Ethnie présente dans cette région), en échange de quelques bananes.

Cette exploitation est un phénomène récurrent.

ADP soutient des programmes de développement agricole par la formation et l’investissement.

 

Ayant la forêt pour demeure, les bakas n’avaient aucune notion de frontières, ni de nation.

Ils n’avaient pas de nationalité. En 1988, le père Dhellemmes, fondateur d’ADP,

a initié un premier recensement en vue d’établir des cartes d’identités et par là, manifester leurs droits civiques.

 

Dans cette démarche d’intégration, la scolarisation est un enjeu capital.

Dans les années 70, des programmes d’accueil des enfants pygmées au sein de centre pré-scolaires ont été mis en place par les missions catholiques. L’objet était d’assurer une transition pour préparer les enfants à l’école, notamment par l’apprentissage de la langue française, langue d’état dans cette région du Cameroun.

De plus en plus d’enfants sont scolarisés. Même si la tentation de repartir en forêt est tenace, l’assiduité s’est beaucoup améliorée.

Depuis sa création ADP fait de la scolarisation, une priorité.

Ces efforts portent leurs fruits. Les bakas ayant passé le certificat d’études et même le baccalauréat, se comptent par dizaines. Certains suivent une formation professionnelle de mécanicien, aide-soignante, ou infirmier.

Ces succès, s’ils sont encore marginaux, constituent un encouragement.

 

Quelle espérance pour demain ?

 

Dans un contexte de crise économique majeure, les bakas, vulnérables, sont durement touchés.

La situation sanitaire, économique et sociale est tres préoccupante avec le développement du sida, de la tuberculose, l’absence de structure d’état et le détournement  des ressources.

Si aujourd’hui, l’existence des bakas est reconnue, leur place dans la société camerounaise est loin d’être acceptée et il reste un long chemin à parcourir.

Ces dernières années, des leaders se sont levés au sein des bakas. Ils ont créé des associations, comme OKANI par exemple- en vue de défendre leurs droits.

Des missionnaires et des laîcs restent mobilisé pour initier ou soutenir des projets

qui accompagnent le développement et l’intégration des pygmées-bakas.

 

 

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